Anthonome du fraisier

Description

L’Anthonome du fraisier est un petit charançon (coléoptère de la famille des Curculionidae) d’à peine 2 à 4 mm de long, dont le tiers pour son long rostre, sur lequel sont insérées de longues antennes coudées. Sa carapace est d’un noir mat, et recouverte d’une pubescence grise, sauf le scutellum (petit écusson prolongeant le dessus du thorax vers l’arrière), qui est blanc et permet de le reconnaître.

Il est peu apprécié des horticulteurs, car il vit aux dépens des fraisiers, des framboisiers, ou des rosiers, et peut dans certains cas réduire la récolte de 80% ! Parmi ses plantes-hôtes sauvages figurent l’églantier et la ronce (Rubus, en latin, d’où son nom d’espèce)

Biologie

Il n’y a qu’une seule génération par an, mais les dégâts sont causés à la fois par les adultes et les larves :

L’hivernation se fait au stade adulte, sous des écorces ou autres abris.

Au printemps, les adultes “nés” l’année précédente sortent de leurs cachettes, s’alimentent quelques jours sur les jeunes feuilles et les corolles, puis s’accouplent.

La ponte a lieu aussitôt après, à l’intérieur d’un bouton floral non épanoui que la femelle perce avec son rostre. Elle incise ensuite le pédoncule. Privé de sève, le bouton ne se développe pas, se dessèche, pend le long du pédoncule et finit par tomber.

L’oeuf éclot au bout de 5 à 6 jours.

La larve se développe à l’intérieur du bouton où elle se nymphose au bout d’environ 3 semaines.

Le nouvel adulte quitte le bouton huit jours plus tard, à la fin du printemps. Il s’alimente seulement durant quelques jours, avant d’entamer une longue diapause jusqu’au printemps suivant.