10.09.2016 | Répartition Biodiv
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Les Pélopées (du grec p ???? (pêlós : boue, terre, argile) et p ???? (poïéô : faire, confectionner)), sont des guêpes solitaires maçonnes, qui construisent des nids de boue pour leurs larves. Elles font partie de la famille des Sphecidae, plus proche des abeilles que des véritables guêpes pour certains aspects : ainsi, les ailes sont posées à plat sur le dos au repos, et non pliées en long le long du corps.
Il en existe plusieurs espèces en France, dont certaines ont été "importées". Ainsi la Pélopée courbée, originaire d’Asie, est apparue en Europe dans les années 80.
La Pélopée courbée est une guèpe très élancée, d’assez grande taille (17 à 25 mm).
Comme tous les Sceliphrons, elle posséde un abdomen séparé du thorax par un long pétiole. Chez elle ce pétiole est courbe (d’où son nom), et de couleur noire. Elle est la seule espèce du genre en France à arborer des lignes jaunes sur tous les segments de l’abdomen, et pas uniquement le premier. En outre, ses pattes allient le noir et le brun rouge, alors que chez les autres espèces elles sont noires et jaunes.
Les Sceliphrons construisent des nids avec un mélange de boue et de salive. Chaque logette, de forme allongée comme une urne, abrite une seule larve avec ses provisions, constituées exclusivement d’araignées, vivantes mais paralysées.
La Pélopée courbée dispose volontiers les siennes à l’intérieur des maisons, dans les endroits les plus inattendus : sous le tiroir d’une table de chevet, dans une boîte d’archives du bureau...
Pas de panique ! Elle n’est absolument pas agressive, et ne pique que si vraiment on la malmène. Le nid, fait d’une dizaine de cellules accolées, est souvent construit en une journée et l’adulte n’y revient pas, puisque les larves ont dès le départ tout le nécessaire à leur développement. Elles se nymphosent dans un cocon à l’intérieur de leur cellule. La métamorphose terminée, la nouvelle guêpe humidifie l’extrémité de sa cellule avec sa salive et la perce grâce à ses mandibules puissantes, avant de s’envoler.
Contrairement à une autre espèce venue d’Amérique (Sceliphron caementarium), la Pélopée courbée ne semble pas concurrencer ses cousins autochtones. Il n’y a donc pas de raisons de détruire les nids sauf s’ils sont très dérangeants (par exemple dans une pile de linge !)
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Pélopée courbée : 1
- Rue du Bousquet, Saint-Orens-de-Gameville
20.06.2020 -
Hélène LAVIRON
(Biodiv.Sone)
Pélopée courbée : 1
- Rue du Bousquet, Saint-Orens-de-Gameville
13.06.2020 -
Hélène LAVIRON
(Biodiv.Sone)
Pélopée courbée : 1
- rue du Bousquet, St Orens de Gameville
05.09.2016 -
Hélène LAVIRON
(Biodiv.Sone)