Traquet motteux

Le traquet motteux est un petit passereau (taille 16 cm, légèrement supérieure à celle du moineau) de la famille des Muscicapidés, qui regroupe des espèces insectivores à bec fin.

Description

En vol, les oiseaux des deux sexes se reconnaissent à leur croupion blanc et à leur queue blanche et noire, le noir dessinant un T inversé.
Mâle et femelle sont différents en plumage nuptial :
Le plumage du mâle combine le noir, le blanc et le gris  : dos et tête sont gris clair, contrastant avec le noir des ailes et le masque noir sur les yeux surmonté d’un sourcil blanc. Le ventre est blanc, la gorge et la poitrine d’une teinte plus ou moins jaunâtre suivant les individus.
La femelle est moins contrastée, le gris étant remplacé par du brun clair, et le noir des ailes et du masque par du marron foncé.
Après la reproduction (à partir d’août), le plumage du mâle devient semblable à celui de la femelle.
Les juvéniles ont également les teintes de la femelle, mais avec des taches sur le dos et sur la poitrine.

Biologie et écologie

Le traquet motteux est principalement un oiseau montagnard, où il affectionne les milieux ouverts pierreux et ensoleillés. Mais on peut le rencontrer à de plus basses altitudes, en particulier en période de migration, dans les champs sablonneux et pierreux, les friches et jachères ensoleillées, les sablières et briquèteries, les talus de chemin de fer …

Il se nourrit surtout d’invertébrés : petits escargots, mille-pattes, chenilles, coléoptères, mouches, sauterelles, grillons et araignées.
Il mange aussi des mûres, des myrtilles, et autres baies ainsi que quelques graines.

C’est donc un migrateur qui regagne en septembre et octobre ses lieux d’hivernage jusqu’en Afrique équatoriale et revient sur ses lieux de nidification européens à la fin du mois de mars et en avril.

On trouve son nid en des endroits très éclectiques : tas de cailloux, crevasse de muret bordant les routes, trou dans la terre ou entre des racines d’arbuste, mais aussi en des endroits aussi peu habituels qu’un terrier de lapin ou une traverse de ligne de chemin de fer fréquentée. Les deux partenaires bâtissent le nid, à partir d’herbes sèches, de mousses et de racines entassées sans grand soin, mais le creux en est très attentivement tissé d’une grande quantité de poils de bêtes et de plumes. La femelle y pond 5 à 6 œufs unicolores, vert bleu, et elle les couve pendant environ 14 jours. Les petits traquets sautent hors du nid à l’âge de 12 à 15 jours, mais ils ne sont capables de voler que quelques jours plus tard. Ils sont émancipés après un mois mais les liens parentaux peuvent persister jusqu’à la migration automnale.