Le Tigre du poirier (nom scientifique Stephanitis pyri) n’est pas un félin !

C’est une punaise de la famille des Tingidae.
Ces punaises de petite taille (maximum 6 mm pour les espèces de nos régions), aux couleurs peu voyantes, souvent à dominante fauve, passent souvent inaperçues.

Pourtant, vues de près, elles présentent un aspect original, avec en particulier une structure réticulée des hémélytres (ailes antérieures), et de certaines parties du pronotum (dessus du thorax), qui leur a valu le nom de “Punaises dentellières”. Les zones réticulées du pronotum présentent souvent des expansions lamellaires longitudinales, compliquées assez fréquemment par des excroissances en forme d’ampoules, de cones, de conques, et parfois de figures encore plus extravagantes.

Description

De petite taille (2 à 3 mm pour le corps, 3 à 4 mm au total), cette punaise se remarque par sa carapace entièrement réticulée sur le dessus (tête, pronotum, ailes antérieures). Le pronotum porte une excroissance sphérique en forme d’ampoule. Les hémélytres (ailes antérieures) sont transparentes avec 4 taches brunes. En dessous, la tête et l’abdomen sont noirâtres, le pronotum jaunâtre.

Biologie

Comme son nom l’indique, cette punaise se nourrit principalement des feuilles de poirier et de pommier, mais elle peut attaquer d’autres plantes telles que les rosiers, l’aubépine ou le châtaignier.

Ce tigre du poirier peut causer d’importants dégâts non seulement par le prélèvement direct de sève et les nombreuses blessures infligées aux feuilles, qui entraînent leur nécrose et leur déssèchement, mais aussi par le dépôt d’excréments sur lesquels se développe la fumagine, moisissure noire due à des champignons. Une attaque massive peut entraîner la défoliation complète des arbres.

Cette espèce produit 3 générations par an, depuis mai jusqu’à septembre. L’adulte passe l’hiver dans divers abris, sous des amas de feuilles sèches, dans les anfractuosités des troncs, etc. A la reprise de la végétation, les adultes gagnent la face inférieure des feuilles, où ils se nourrissent de liquides intracellulaires.

La ponte commence début mai, et se poursuit pendant 1 mois environ. Chaque femelle pond une centaine d’oeufs, qu’elle enfonce dans les tissus de la feuille, le long de la nervure principale, recouvrant la partie qui dépasse d’une goutte de liquide excrémentiel.

La larve reste sur la face inférieure des feuilles et atteint la maturité au bout d’une vingtaine de jours. Elle se nourrit exactement comme l’imago. Les nouveaux adultes apparaissent en juin. La 2ème génération se développe en juin-juillet et la 3ème en août-septembre.

Contrairement à ses cousins Corythucha ciliata (le Tigre du platane) et Corythucha arcuata (le Tigre du chêne) qui nous viennent d’Amérique du Nord, le tigre du pommier est originaire de l’Ancien Monde.
Son aire de distribution recouvre l’Europe méridionale et centrale, l’Afrique du Nord, l’Asie mineure et le Moyen-Orient,et s’étend vers l’est jusqu’en Asie centrale et en Sibérie occidentale.

Observations par période

J F M A M J J A S O N D 2020 Tigre du poirier - Total: 1 observations 1 2 3 0 1

Liste des observations

Trier: par numéro | par date

Un tigre dans mon pommier !
2993 - Un tigre dans mon pommier !

Tigre du poirier : 100 - Rue du Bousquet, Saint-Orens-de-Gameville
31.08.2020 - Hélène LAVIRON (Biodiv.Sone)