Pour ceux et celles qui ont la chance de disposer d’un jardin, les conditions actuelles de confinement donnent l’occasion de prendre du temps pour mieux connaitre cet espace familier et les espèces qui y vivent.
Observez à différentes heures de la journée ; vous allez être épatés, faire des progrès rapides en botanique, entomologie, ornithologie …et oublier ainsi durant quelques instants l’actualité difficile de ce début de printemps.
25.03.2020 |
Le printemps vient d’arriver et avec lui une explosion de la végétation. Les cerisiers précoces et les forsythias sont en pleine floraison ; ficaires, véroniques, pâquerettes, pissenlits mais aussi quelques plantes plus rares tels l’ornithogale en ombelle ou l’ophrys de mars égaient nos pelouses. L’activité des oiseaux est intense aussi : les mésanges visitent les nichoirs, palombes et tourterelles turques passent d’arbre en arbre, et, plus haut dans le ciel, on peut observer le vol du milan noir, revenu récemment de migration, comme la huppe fasciée. Abeilles et papillons se manifestent aussi aux heures chaudes de la journée.
Rien qu’en restant dans votre jardin, vous pouvez observer une multitude d’espèces que vous n’avez peut-être pas pris le temps d’observer ces dernières années. Vous allez être surpris !
Pour les plantes, observez d’abord à l’œil nu et en complément si nécessaire avec une loupe ses caractéristiques principales : taille totale, forme des feuilles et des fleurs en regardant à la fois dessus et dessous, couleur…. Enfin, comparez vos observations aux schémas, photos et indications trouvées sur une flore illustrée. Dans tous les cas, faites des photos.
Pour les insectes, procédez de même...en observant bien sûr ici le nombre de pattes, les antennes, les yeux…
Pour les oiseaux, les jumelles sont vraiment utiles même si, à l’œil nu, on peut déjà bien avancer dans la détermination des oiseaux de taille assez importante (pour les passereaux, c’est plus difficile). En complément des guides illustrés, écoutez les chants et comparer aux chants d’oiseaux enregistrés sur internet (nombreux sites).
Enfin, dans tous les cas, allez aussi sur le site local de SONE « biodiv.sone.fr ». Vous pouvez regarder les observations récemment réalisées, faire une recherche par espèce vous permettant de voir si l’espèce que vous pensez avoir identifié a déjà été observée à Saint-Orens, regarder la fiche espèce qui contient ses caractéristiques…
Un principe : faire des photos de plus en plus rapprochées en zoomant ou en se déplaçant. Vous aurez ainsi des photos de l’espèce dans son milieu puis des détails permettant en grossissant à l’écran de l’ordinateur de peaufiner votre détermination. L’exemple ci-dessous de la Ficaire fausse-renoncule illustre le type de photos utiles à une détermination.
Auteur de l’article :
Pierre Jouffret