Capricorne velouté

Le Capricorne velouté Cerambyx welensii est un coléoptère de la famille des Cerambicidae, ou Longicornes, caractérisée par de très longues antennes dont les segments sont plus larges à l’extrémité qu’à la base.

Description :

Le genre Cerambyx comporte dans notre région quatre espèces pas toujours faciles à différencier : C. cerdo (le Grand capricorne du chêne, espèce protégée), C. miles, C. scopolii et C. welensii .

C. scopolii est une espèce de taille nettement plus faible, les adultes font moins de 3 cm de long hors antennes, alors qu’ils peuvent atteindre 5 à 6 cm chez les 3 autres espèces. C. welensii et C. Cerdo possèdent sur le bord interne de l’extrémité arrière de leurs élytres une petite dent pointue, absente chez C. miles et C. scopolii.
C. cerdo et C. welensii sont plus délicats à différencier :
C.cerdo est un peu plus grand, mais surtout les antennes sont plus longues en proportion : chez les femelles, elles couvrent les 2/3 de l’élytre pour C. cerdo et seulement la moitié pour C. welensii ; chez les mâles de C. welensii, les antennes ne dépassent la longueur du corps qu’avec leurs 3 derniers segments, jamais avec les 4 derniers comme chez certains mâles de C. cerdo.

Les élytres comportent également des différences :
Ceux de C. Cerdo se rétrécissent progressivement d’avant en arrière, leur extrémité est tronquée. La partie antérieure est noire, brillante, presque glabre, et assez profondément sculptée. L’extrémité postérieure est rougeâtre.
Ceux de C. welensii ont les bords quasiment parallèles, leur extrémité est arrondie. Ils sont uniformément brunâtres, faiblement sculptés, couverts de soies minuscules, d’où son nom de Capricorne velouté.

Les larves ressemblent à de gros "vers" d’un blanc jaunâtre, mais avec de toutes petites pattes, et de puissantes mandibules noires. Elles peuvent atteindre une taile respectable à la fin de leur développement, jusqu’à 7 à 9 cm de long et 1 cm de diamètre !

Biologie :

Comme le Grand Capricorne, le Capricorne velouté est un insecte xylophage, qui parasite essentiellement les chênes. Mais on trouve beaucoup moins d’informations sur sa biologie que sur celle de son illustre cousin qui bénéficie d’une protection nationale, car il devient rare, au moins dans le nord de la France. Cerambyx welensii, lui, était uniquement méridional mais son aire de répartition tend à s’étendre vers le nord.