Prairies de Nazan

Les deux prairies de Nazan (parcelles AX 12 et 13) représentent une belle diversité
floristique pour une taille moyenne (environ 2,7 ha) en contexte périurbain.

Une centaine d’espèces (données NEO et SONE) ont été inventoriées, ce qui est remarquable.
Cette diversité s’explique en partie par l’hétérogénéité de la prairie en ce qui concerne

• La topographie : ligne de crête traversant la prairie d’est en ouest et pentes plus ou moins marquées de part et d’autre, générant des expositions et conditions hydriques variables ;
• Le degré de fermeture : des zones en cours d’ourlification voire d’embroussaillement par les ligneux (frênes, ronces, prunelliers…) côtoient des trouées rases à plantes annuelles ;
• La pédologie : si aucune analyse de sol n’a été réalisée, le cortège floristique relevé témoigne de conditions pédologiques contrastées en termes de pH (cortège majoritairement basophile mais aussi acidiphile par endroits) mais aussi d’humidité et de niveau trophique.

Le recensement d’une dizaine d’orchidées suggère par ailleurs que les sols de la prairie ont été peu voire pas perturbés (labour…) depuis longtemps. Parmi les orchidées mentionnées par SONE, notons la mention de l’Orchis singe Orchis simia, rare dans la plaine toulousaine.
Si aucune espèce particulièrement remarquable (menacée ou protégée) n’a été identifiée au sein de ces prairies, celles-ci peuvent être considérées comme une zone refuge pour les espèces prairiales spontanées dans un contexte sous pression du fait de l’étalement urbain et de pratiques agricoles plus ou moins intensives. Une gestion appropriée (fauche tardive, ponctuellement complétée si besoin par un débroussaillage avec export des zones en cours de fermeture) est préconisée.