Cisticole des joncs

La cisticole des jonc est un oiseau relativement commun dans les milieux ouverts, mais que l’on voit difficilement, d’abord à cause de sa petite taille (10 à 11 cm de long, un peu plus petit qu’une mésange bleue), ensuite à cause de son plumage brun sableux strié de sombre qui la camoufle dans les hautes herbes.

On pourrait la prendre pour un moineau domestique femelle, mais, outre la taille beaucoup plus petite, elle s’en distingue par son bec fin et pointu. En outre la cisticole femelle possède une calotte nettement striée (celle du mâle est plus sombre et paraît plus unie).

En fait, c’est un oiseau que l’on repère surtout grâce à son chant caractéristique, émis lors d’un vol fortement onduleux : un bref son aigü, métallique, répété sans relâche durant de longs moments, à intervalles réguliers d’une seconde environ, chaque fois que l’oiseau remonte : dzic ... dzic ... dzic ... dzic ...

On peut alors remarquer que les ailes et la queue sont courtes et arrondies. Avec un peu plus de chance, juste avant qu’elle ne se pose, on peut apercevoir le croupion roux, et la large bordure blanche de la queue.

C’est un oiseau sédentaire que l’on trouve surtout dans les zones sèches sous les climats relativement chauds. Il affectionne les étendues plates et dégagées, évite les arbres, mais ne semble pas gêné par des bâtiments à proximité. A St Orens, on peut ainsi l’entendre dans la zone d’activité de la Marqueille, par exemple.

Une fois qu’on a son chant dans l’oreille, on s’aperçoit que cet oiseau méconnu est bien présent en plaine toulousaine !